L'histoire de
Princess Peach : Showtime!, qui est tout de même très secondaire, prend place dans un grand théâtre. Le Théâtre de l'Étincelle, plus précisément, est reconnu pour ses pièces de grande qualité, mais ni Peach ni ses Toads vont en profiter puisqu'une certaine Syrah va débarquer aux côtés de ses sbires pour semer la zizanie. La princesse va alors faire la connaissance d'une gardienne appelée Luma, qui va lui offrir un peu de pouvoir et l'accompagner dans une quête hélas assez courte, l'aventure durant environ 5 heures en progressant sans se forcer. Si vous voulez récupérer tout le contenu, vous pouvez rajouter une poignée d'heures en plus.
La force de Princess Peach : Showtime!, c'est ses transformations. Non seulement elles s'accompagnent à chaque fois d'un gameplay différent, mais en plus elles sont en cohérence avec les lieux et l'histoire puisqu'elles sont autant de costumes enfilés par Peach pour mener à bien des pièces de théâtre. En tout, une dizaine de transformations sont de la partie, avec l'épéiste, la pâtissière, l'enquêtrice ou encore la ninja. Certaines ont un gameplay actif, comme l'épéiste qui se bat contre des ennemis, tandis que d'autres sont plus passifs, la pâtissière se contentant de... hé bien, faire des gâteaux.
La majorité de ces transformations est amusante et chaque nouveauté apporte un petit vent de fraîcheur à l'ensemble. Mais en contrepartie, il faut faire avec une poignée d'entre elles qui ne sont guère intéressantes, voire même particulièrement lourdes. On pense, une fois de plus, à la pâtissière et ses niveaux qui semblent sans fin alors qu'ils ne durent pas forcément plus longtemps que les autres, une dizaine de minutes environ. Une lourdeur qui n'est pas aidée par les cutscenes et autres dialogues qui ne peuvent pas être passés ou accélérés, et ce même si on a déjà terminé le niveau une première fois. Dans le même ordre d'idées, vous devez recommencer tout le niveau si vous avez loupé une étoile (ou plus) et que vous cherchez le 100%.
Elle peut tout faire
Le level design, lui aussi, se montre très inégal d'une transformation à l'autre. Les niveaux n'ont que très peu de profondeur et il faut en règle générale aller tout droit. Si l'on rajoute à ça le fait que le gameplay repose essentiellement sur deux boutons, on obtient quelque chose de très dirigiste et bien trop simple. Ce qui risque évidemment de décevoir les fans de longue date de Mario, mais ce qui fait aussi de ce Princess Peach : Showtime! une excellente porte d'entrée pour les enfants qui découvriront là plusieurs sortes de gameplay hyper simplifiés (plates-formes, réflexion, infiltration, etc).
En dehors des niveaux classiques, à raison de quatre par étage du théâtre, Peach doit régulièrement se confronter aux sbires de Syrah pour progresser. Il y a également une petite poignée de niveaux en rab, comme ceux demandant de délivrer les véritables Étincellistes ou encore ceux demandant de faire une action précise suffisamment longtemps pour engranger des points. Là encore, rien de bien difficile et les plus jeunes pourront de toute façon opter pour un objet rajoutant des points de vie à Peach s'ils en ressentent le besoin, l'idée étant de proposer une expérience amusante et pas frustrante pour un sou.
Lui, c'est juste Mario
Visuellement, Princess Peach : Showtime! est joli et surtout très mignon. Toujours dans la thématique de la pièce de théâtre, les niveaux renferment souvent des décors en carton et il n'est pas rare d'avoir droit à des changements de plan lorsque la scène bouge. La mise en scène n'est pas en reste avec des bonnes idées ça et là, même si rien n'est vraiment inédit. En revanche, et c'est plutôt étonnant pour une production sous licence Nintendo, il n'est pas rare d'avoir de gros ralentissements en jeu. La bonne nouvelle, c'est que ce n'est jamais (ou alors très très rarement) durant l'action, mais plutôt pendant de petites cinématiques ou les temps de chargement (assez longs, d'ailleurs).