Test : Conflict : Global Storm - PS2

Conflict : Global Storm - PS2

Conflict : Global Storm - PS2

Genre : Action tactique pour illuminé

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Après les deux précédents épisodes assez pourraves, la série des Conflict revient sur nos consoles et sur PC, semant encore une fois la controverse sur les thèmes qu’elle aborde. Bon ok, jouer des américains avides de sang qui tuent du musulman c’est loin d’être philosophique, mais qu’est-ce qu’on en a à faire ?
Avec tout ça on en oublierait presque le jeu… Bon, la saga des Conflict a débuté il y a bien longtemps par l’épisode Conflict : Desert Storm qui, malgré un succès mitigé, était une bonne surprise dans la ludothèque militaire de la PS2, un bon p'tit jeu, sans plus. Ensuite sont arrivés les jeux à controverse avec notamment le Conflict 2 : Back to Bagdad au titre trop implicite et le Conflict : Vietnam, ces deux titres furent deux bouses intergalactiques, mettant le doute sur la qualité du quatrième opus, Conflict : Global Storm, renommé en Conflict : Global Storm suite aux attentats londoniens… Enfin bref, la seule bonne nouvelle dans tout cela, c’est que visiblement l’équipe s’est remise au boulot en rendant une très bonne copie cette fois, enfin !

Macho macho man

Bon, ok, vous vous en doutez, le scénario n’a rien de passionnant. On est en plein dans le cliché des amerloques sauveurs, qui vont faire le ménage aux quatre coins du globe pour nettoyer les excréments des terroristes. En fait, les briefings sont comme les sketches des Guignols de l’Info : « Aujourd’hui on va péter la gueule à la Suède mouahaha » ; « Aujourd’hui on va atomiser l’Iran mouahaha »... Tout un programme. Ou alors, certaines missions sont grandement inspirées de jeux à succès. L’exemple le plus frappant étant une mission en pleine ville qui finira en menace de bombe dans le métro (exactement comme dans Syphon Filter premier du nom pour ceux qui se rappellent), il y a bien sur d’autres références concernant d’autre jeux (Splinter Cell, Rainbow Six, SOCOM…). Mais le véritable défaut du titre est que la trame scénaristique ne peut être suivie convenablement, un moment on doit capturer machin mais on se retrouve en Sibérie à rechercher du gaz Sarin puis on reparle de lui et on est balancé en Afrique à canarder les braconniers en cherchant la taupe de l’organisation… le bordel quoi. Et bien sur, chaque mission est séparée d’une autre par de petites cinématiques où vos quatre mercenaires paraîtront plus humains, entre Connors qui se fait toujours chambrer, et Jones qui pleure de la disparition de Foley, son pote de la douche. Et justement parlons-en de Foley, le sniper émérite des précédents épisodes, qui, après sa tragique disparition au champ d’honneur (bouhouh snif) sera remplacé par une zoli demoiselle nommée Sherman Klump sans le Klump. Ben alors ? Les mecs de Pivotal Games voulaient montrer que le domaine de la guerre n’est pas exclusivement masculin, ou ils voulaient toucher le public féminin avec leur titre ? Quand on voit l’engouement qu’ont certains pour les femmes flics, nul doute que cet ajout aura un très grand effet, oh yeah. Et puis quand on est au milieu du désert africain, entre les 7.25 millimètres et les tanks B-45 qui tirent de partout, et qu’on entend une voix féminine crier « Bougez vous le cul ! » c’est clair que ça change du « A table ! ». Je déconne bien sûr, hein.

Quatre machines à tuer, c’est les terroristes qui vont être content

Dans Global Storm, toute la progression est misée sur votre équipe, composée de quatre soldats aux capacités spécifiques, dont : Bradley, un 100% américain pur porc, chef de l’escouade et haut gradé, qui se révèle être un artilleur chevronné abonné aux fusils d’assaut ultra modernes. Ensuite vient Connors, le boucher de Fontenay-les-bains-de-pieds, monsieur démolition qui manie aussi bien l’artillerie lourde que le lance-roquette. Puis voici Jones, au faible gabarit, étant plus ou moins le fantôme de l’équipe, lunettes noires au nez, arme automatique silencieuse à la main, il excelle aux maniement des objets de guerre divers (C4, mines…) et bénéficie d’une discrétion importante, il est donc parfait pour ouvrir la route. Et on finit par Sherman, snipeuse sexy qui couvrira vos arrière ou nettoiera une zone de combat, elle flamboie aussi dans la manipulation de petites armes automatique qui lui serviront dans les environnements en intérieur, où le gros fusil sniper est inutile. Mais contrairement à un SOCOM ou un Rainbow Six, le soft d’Eidos permet de changer de personnage à tout moment, par une simple pression sur la touche haut ou bas, et ça, ça change tout car les alternatives se voient multipliés.

Quant au système d’ordre des précédents opus, il a été revu à la hausse, offrant un panel de possibilités très conséquent. En plus de pouvoir placer vos trouffions comme bon vous semble, vous pouvez désormais leur demander d’ouvrir la porte qui vous fait obstacle, de placer du C4 ou une Claymore à tel point, de tuer un ennemi en particulier, de ramasser l’arme que vous pointez et j’en passe. De plus et évidemment, les autres ordres basiques sont toujours légion, comme le fameux « suivez-moi » individuel ou collectif, le « à terre », ou le « va à tel point » qui peut être transformé en « va à tel point discrètement », ou encore le bon vieux « feu à volonté », bref sur ce point, Conflict : Global Storm n’a pas à se cacher. D’autant que quelques idées empruntées aux blockbusters sont de la partie comme le fait de pouvoir différer un ordre ou l’émettre en avance pour qu’il soit réalisé au signal. On peut donc arriver à des cas super jouissifs : éparpiller les quatre soldats dans une pièce, cachés, puis donner l’ordre différé de se lever et d’ouvrir le feu pour l’un, de faire exploser la mine préalablement posée pour l’autre, de lancer une grenade fumigène pour le suivant, puis donner l’ordre d’action quand l’ennemi rentre dans la pièce pour un carnage total. Tout simplement jouissif.

Du coté du pur gameplay, là ça coince. Parce que marcher et courir et mettre son nez dans la poussière c’est bien, mais ce n’est pas assez. Car l’étendue des mouvements réalisables par vos résidus de marines se limite au minimum, la seule nouveauté est la possibilité de se pencher sur la gauche ou la droite pour tirer tout en restant à couvert, pas de quoi contenter nos gourmands estomacs. On aurait pu souhaiter des roulades, des sauts dans tous les sens ou même des plaquages contre les murs puisqu’on y est. Heureusement, quelques nouveaux gestes ont été fraîchement motion-capturés : désormais on pourra donner un coup de crosse mortel si votre assaillant est a votre portée ou s’envoler comme une pierre si on se prend un obus, ou encore gesticuler dans tous les sens lorsqu'un de vos soldats est en feu (si si, ça arrive).

Pas si cons que ça…

Une des bonnes surprises du jeu réside indéniablement dans l’IA des adversaires, ils se couchent quand ça canarde dans tous les sens, se cachent lorsqu’ils sont à couvert, lancent des grenades si votre équipe est regroupée, battent en retraite s'ils sont débordés et ils n’hésitent pas à se faufiler dans votre dos à l’insu de votre plein gré. Mais bon, il réside toujours quelques erreurs assez classiques, comme le fameux cas où on tue un ennemi situé à côté d’un autre sans que ce dernier s’en rende compte… Autre fait intéressant, vos coéquipiers bénéficient eux aussi d’une IA exemplaire. Par exemple, ils ne s’attaquent pas aux chars avec leur couteau, ils récupèrent tous seuls les munitions dont ils ont besoin, lancent des grenades et autres fumigènes tous seuls, se mettent à l’abri pour recharger et surtout ils attendent votre ordre pour ouvrir le feu s'ils ne sont pas menacés, ce qui évite de ruiner une tentative d’infiltration. On peut juste regretter qu’ils n’annoncent pas la position de l’ennemi quand ils l’ont en visuel, comme dans SOCOM par exemple. Mais bon, c’est que du haut niveau dans l’ensemble.

Opération Okavango

En ce qui concerne les graphismes on note de bons progrès comparé aux précédents épisodes, malgré quelques chutes de frame-rate lors des explosions. C’est assez joli en général, pas super beau mais pas moche, joli quoi. Par exemple la vue thermique qui est maintenant disponible n’a rien à envier à celle de l’ami Sam Fisher et on remarque avec joie que de nombreux décors et façades peuvent être démolis par des tirs d’obus. Sympa. Comme quoi, même caché derrière un mur, on n’est pas à l’abri. Comme promis lors de l’annonce du jeu, les protagonistes bénéficient de nombreux polygones en plus. Dans le domaine du son, c’est vraiment limite, les voix françaises sont caricaturées. Y’a même des doubleurs qui font plusieurs personnages en essayant de changer leur voix, à mourir de rire. A part ça, la durée de vie est assez longue, on compte une vingtaine de missions d’environ 45 minutes chacune et jouer à plusieurs est toujours aussi prenant : on se donne des ordres, on s’engueule, on se prend la tête, on rigole… Surtout qu’on peut maintenant jouer à quatre simultanément, soit un soldat par joueur ! La classe… Le mode Online n’est pas en reste avec ses modes classiques dédiés aux acharnés. Pour conclure, yes pour une fois on a bien du contenu. Conflict : Global Storm est fun, bourrin, et tactique à la fois, de plus on prend un plaisir fou à y jouer en coopération, bref, la série des Rainbow Six/Ghost Recon n’a plus le droit à l’erreur.
Pour ceux qui n’on pas encore compris, Conflict : Global Storm est un excellent jeu si on aime le genre, et si on peut oublier le contexte auquel il fait allusion et surtout comment il le fait. Le fait est qu’une fois la manette entre les mains, on s’éclate totalement, on s’y croit, alors je ne vois pas pourquoi chipoter sur une question politique.
30 septembre 2005 à 11h26

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Points positifs

  • Fun
  • Intuitif
  • Tactique
  • Et ca suffit largement

Points négatifs

  • Le patriotisme américain surreprésenté
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