Test : Devastation - PC

Devastation - PC

Devastation - PC

Genre : Doom-like

Partager
Encore propulsé dans le futur, j'erre à la recherche de méchants à buter et de gentils à sauver. Burf, comme quoi, les doom-like font toujours preuve d'originalité.
Devastation vous place dans un monde futuriste, ravagé par les apocalypses et rongé par le terrorisme. Vous faites partie d'un clan de résistants et vous devrez repousser des entreprises corrompues et la Milice qui essaie de faire régner l'ordre et possédant le contrôle total de la population. Oui, on a vu plus gai comme scénario.

Flinguer à tout va

Comme vous le saviez déjà, ô fidèles lecteurs, Devastation est un doom-like ayant pour particularité de se jouer principalement en équipe. M'enfin, pas au début, vu que l'action est d'abord en solo (logique), dans un style rappelant pas mal Half-Life : bâtiment explosé qu'il faut fuir au plus vite, infiltration avec pièges à gogo (rayons lasers, sol qui s'effondre, etc.). Cette partie met franchement en haleine et constitue une formidable entrée dans le vif du sujet : c'est varié, original et bourré de bonnes idées, le tout dans un rythme drôlement soutenu. Mais ensuite, vient le mode coopératif avec les bots. Bon, ça reste limité puisque vous pourrez donner quelques bêtes ordres inutiles pour éviter que l'IA ne balance vos coéquipiers directement dans les mitrailleuses de l'ennemi, réduisant ainsi la mission à néant. Vous obligeant de tout recommencer, vu que aviez malencontreusement oublié de sauvegarder, croyant tout miser sur votre habileté légendaire, et aussi sur le réglage en mode facile... Toutefois, l'avantage du jeu en équipe, bien qu'ici il ne fasse en rien gagner en finesse, réside avant tout dans l'espoir de buter des amas de méchants sans grosse difficulté, ou tenter de se faire couvrir quand on pirate un code secret.

Stop ! Vous avez dit piratage ?

Oui, dans Devastation vous aurez accès à quelques compétences, telles que le piratage et le lancer de gros objets trouvés par-terre, tous mous, pour tenter de faire tomber un ennemi dans l'escalier. Vous trouverez donc parsemé un peu partout des bouteilles en verre, des cartons, des cartons, des bouteilles en verre, des cartons... Un petit clic droit dessus et vous le retrouvez dans vos mains. Un clic gauche et vous le lancez. Simple, pratique et parfaitement inutile. Vous pouvez aussi tirer dans les lampions, qui gigoteront de façon réaliste selon les impacts. Youpi. Mais si vous y prêtez attention, le moteur physique dont est doté le jeu est assez stupéfiant, et pour cause, puisqu'il s'agit du MathEngine Karma, servant déjà Unreal 2 et Unreal Tournament 2003, tout comme le moteur graphique. Arf, ne vous ai-je pas dit que Devastation était plutôt bien gaulé ?

Des graphzzz

Malgré les quatre années de développement, l'équipe de Devastation ne s'en est pas trop mal sortie grâce à l'évolutivité du moteur de Unreal alors que l'on aurait pu craindre un affreux retard technologique. Mais non, je ne pense pas à John Romero. Pour peu que vous soyiez doté d'une belle config. et surtout de 512 Mo de RAM, malheureusement obligatoires pour profiter des textures maximales tout en évitant les à-coups, vous allez en prendre pas mal dans la vue. Les décors sont souvent très réussis et toujours aussi glauques. Pour vous situer, ça ressemble à un mix entre Max Payne, Deus Ex avec une finesse graphique juste inférieure à Unreal 2. Bien que les effets spéciaux soient réussis, les persos sont nettement moins beaux, mais ça peut encore passer. Là où ça fait mal, c'est que les animations restent souvent pitoyables et bien en dessous de ce que nous promettaient les développeurs.

Hum, l'avenir de Devastation s'assombrit

Tant que je suis là-dedans, remarquez au passage que le site officiel ne fait pas dans la finesse... Je cite : "Une incroyable IA nouvelle génération qui dote les ennemis et les personnages non-joueurs de micro-comportements et d’une conscience renforcée tout en conférant aux co-équipiers d’étonnantes capacités de coopération et d’assistance.". Pour être franc avec vous, c'est totalement faux. L'IA est vraiment pourrie et quand elle ne reste pas bêtement bloquée derrière un tonneau (ce qui vous oblige de recommencer la mission si ce tonneau est pile poil placé à l'endroit où il ne faut pas et que vous venez de sauvegarder), les ennemis ne vous tirent dessus qu'au dernier moment. Super micro-comportement... C'est dommage parce que dans un jeu basé sur la coopération, ne pas compter sur ses alliés nuit grandement à l'intérêt de celui-ci...

Et le multijoueur ?

Issue potentielle : le mode multijoueur. De ce côté-là, du bon et du pas bon. Le bon, c'est que le jeu est toujours beau et que le moteur physique permet de faire plein de choses rigolotes, comme lancer des caisses partout pour faire chier les autres. Le moins bon, c'est que ça lagge pas mal aux heures de pointe (bizarrement elles constituent 22h de la journée) et que les armes sont franchement déséquilibrées : pistolet contre lance-roquettes, j'ai déjà vu mieux comme souci d'équité... Ca peut encore passer en jeu en équipe mais en deathmatch, c'est caca.
Devastation déçoit car l'IA est complètement ratée et que le mode multijoueur ne parvient pas à rehausser l'ensemble. Ajoutez à cela des animations pas folichonnes et vous comprendrez vite que les graphismes et les surprises des premiers niveaux ne justifient pas à eux-seuls l'achat du jeu. Attendez la sortie en budget ou tentez votre chance sur la démo.
02 juin 2003 à 20h43

Par

Points positifs

  • Graphismes
  • Le début du jeu
  • L'idée du jeu en coopératif

Points négatifs

  • L'IA !!!!!
  • Ca lagge en multi

Gribouillé par...

Monsieur Tomate

Monsieur Tomate

Grand gourou

Depuis la fondation de GameHope en septembre 1999 sous le nom de HardGamers, le taulier du coin n'a cessé d'abuser de son fouet pour faire régner la terreur parmi son équipe. Ingénieur en informatique le jour, tyran impitoyable sur GameHope la nuit, on ne l'arrête jamais et gare à vos fesses si vous vous trouvez au travers de sa route lorsqu'il a en tête un énième plan diabolique, vous risqueriez de boîter le lendemain...
Revenir en haut