Test : Yager - Xbox

Yager - Xbox
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Annoncé avant même la sortie de la Xbox sur tous les continents, Yager a -depuis- beaucoup mûri pour faire partie de cette poignée de titres qui se devaient d'être abordés à chaque salon Xbox. Pourtant dieu sait qu'un simple shoot ne peut généralement pas attirer autant les regards. C'est là que THQ, le développeur de Yager, a eu la bonne idée d'insister sur l'originalité de la trame scénaristique, le charisme des persos, et un aspect technique, ésthétique de bon ton. Les génies du marketing vous le diront : il suffit d'insister sur quelques points uniquement pour faire connaître un produit.
Car en dehors de cela, Yager n'est finalement qu'un shoot moyen. Magnus Tide faisait partie de l'organisation commerciale Proteus, qui l'a finalement licencié par SMS comme ça se fait si couramment aujourd'hui. Ni une ni deux, Magnus part rapidement vers de nouveaux horizons, s'engageant dans une série de conflits qui l'opposeront à la DST, une sombre organisation belliqueuse qui à sûrement des tas de trucs à se reprocher. Le scénario est alors bourré de rebondissements entre chaque mission, apportant une touche de fraîcheur forcément agréable dans un jeu qui reste sinon monocorde.

Un temps de merde, des montagnes à perte de vue : de bonnes conditions pour mourir

Vous piloterez le Sagittarius, qui s'équipera d'un materiel de plus en plus sophistiqué au fil des missions : missiles téléguidés, fenêtres électriques, roue neige ou encore toit ouvrant viendront se greffer au vaisseau de base. Votre escadron vous suivra, et vous épaulera quelque soit l'heure et leurs difficultés de couple (qui, bizarrement, ne sont pas citées dans le jeu, alors qu'il s'agit à mon avis d'une composante capitale). Votre véhicule aérien pourra passer d'un mode propulsion, vous permettant de parcourir de longues distances, au mode basse altitude, plutôt pratique lorsque vous rencontrez du monde s'adonnant aux joies du Paintball (quel dommage que les billes de peinture ne soient plus vendues en commerce). En mode basse altitude, vous contrôlez alors plus précisément vote véhicule, qui pourra facilement prendre en filature expresse un vaisseau ennemi. L'habilité du Sagittarius sera vite démontrée, et il ne sera pas rare d'éviter tours, montagnes, bâtiments, ou vaisseaux au dernier moment. Pour compléter votre envie de sécurité (qui arrive en 3e position dans les critères de choix du consommateur, dois-je le rappeler, derrière le désir d'appartenance et d'auto-expression), vous disposerez d'une vue arrière, et pourrez tourner la tête à droite et à gauche grâce au pad Xbox, décidément bien exploité par la plupart des jeux, qui utilise à fond l'aubaine que représente ce 3e stick.

Une interface parfaite, pour un plaisir de jeu absent

C'est un beau dilemme. Car si l'interface reste en toutes conditions parfaitement claire, lisible, affichant constamment un radar, le choix des armes, et les munitions, et si la jouabilité reste elle-aussi intuitive aussi bien en mode propulsion qu'en mode basse altitude, le plaisir de jeu réussit pourtant l'exploit de se dissiper assez rapidement. Passé les premières missions, où les événements s'enchaînent de plus en plus rapidement, n'augurant que le meilleur pour la suite, on se retrouve avec un alignement d'objectifs sans originalité, cassant une trame scénaristique bien ficelée. L'absence -a mon sens impardonnable- du mode multi (écran splitté aussi bien que Xbox live) qui aurait pourtant été facile à mettre en place, n'augure pas une durée de vie importante à ce jeu.

Au final

Yager n'est finalement qu'un simple shoot, techniquement au point, mais sans originalité. Le demi-frère d'Echelon sur PC si l'on veut. La différence provient surtout du charisme de Yager, qui a retenu grand nombre de journalistes sur son cas. On a alors peut être trop espéré sur ce jeu qui, sans être mauvais, n'inspire finalement qu'une impression de déjà vu.
Propulsé médiatiquement en haut de l'affiche, Yager n'en reste pas moins qu'un simple shoot, bien loin de révolutionner le genre. Le scénario bien tourné ne fera pas oublier la répétition des missions, et l'inintérêt des objectifs. Reste une interface et une prise en main rapide et agréable. Mais le jeu n'étant jouable qu'en solo... la convivialité ne sera pas non plus au rendez-vous.
06 juin 2003 à 09h38

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Points positifs

  • Un scénario bien ficelé Un moteur graphique qui en veut Des persos charismatiques, ce qui est assez rare dans ce type de jeu
  • Interface simple et intuitive

Points négatifs

  • Monotonie des missions Pas de multi Jeu trop court
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