Test : Flight Simulator 2004 : A Century of Flight - PC

Flight Simulator 2004 : A Century of Flight - PC
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Pour les 100 ans de l'aviation, Microsoft décide de faire varier les plaisirs de cette nouvelle édition. A la place de modifier radicalement l'aspect technique de cette suite, comme on en avait l'habitude de le voir depuis les premiers opus, cette fois c'est le contenu même qui gagnera en variété : avions du siècle et nostalgie, voila ce qui vous attend.
Microsoft semble avoir mis un cran d'arrêt à leur envie d'améliorations graphiques et techniques qui les persécutait depuis près de 20 ans. S’il est vrai que les derniers opus avaient bien besoin de s'améliorer à ce niveau, pour un simple souci d'immersion et de réalisme, depuis Flight Sim 2002, voir même 2000, il s'agit plus de retouches graphiques que de vraies évolutions. D'ailleurs, autant le dire crûment, vu le niveau technique atteint, il est impossible de faire une simulation de vol graphiquement à des lieux de ce qui se fait actuellement. Le fossé qu'il y avait entre Flight Sim 95 et 98 était immense, mais compréhensible. Aujourd'hui, impossible de recréer un tel fossé technique entre 2 épisodes Flight Sim.

Jouer sur d'autres aspects

Les petits développeurs de chez Microsoft ont apparemment rapidement vu qu'il n'était plus aussi utile qu'avant d'avancer dans cette voie purement technique. Ils ont fait des sondages, des votes, des comités et des cache-cache, afin de trouver quelques points percutants sur lesquels ils pourraient néanmoins faire évoluer leur série. Les avions tout d'abord. A côté des habituels Cessna et Cie, on trouvera quelques-uns des plus grands avions du siècle. Oui vous êtes fans, oui vous connaissez tous les avions sortis de l'usine ces 30 dernières années... donc non je ne pourrai pas faire l'impasse sur l'énumération des nouveaux bolides (et merde...). Les voila donc, parés comme des princes : le Wright Flyer, le Curtiss « Jenny », le Vickers Vimy, le Spirit of St Louis, le Ford Tri-Motor, le Vega, le de Havilland Comet, le Douglas DC-3 et le Piper Cub. Vous pourrez même importer des avions des épisodes antérieurs, et continuer ainsi à exploiter certains add-ons coûteux (747-400, etc.).

Allez les gars, tous en jupe

Comme graphiquement, il fallait tout de même trouver quelques chose à rajouter, Microsoft a insisté cette fois sur les Tableaux de Bord. En 3D siouplé, comme dans les meilleurs add-ons du genre. Des tous petits appareils jusqu'aux Boeing et ses 3km de boutons, tout sera fonctionnel, votre petite souris pourra cliquer au hasard sur ces petites merveilles de technologie sans angoisse. De même, la météo a elle-aussi été revue, désormais dynamique, avec des nuages superbes (les plus beaux, il est vrai, que dans toute autre simu). Si vous passez votre temps sur le Net, il est bien entendu possible, comme dans les anciens opus, de recevoir la météo réelle du lieu que vous survolez.

De nouveaux outils de distraction

Superposé au tableau de bord, vous pourrez visionner, pendant votre voyage au-dessus des mers du Sud, votre trajet par l'intermédiaire d'un appareil GPS, qui s'avère super utile lors des grandes traversées. On repère alors aisément les vecteurs, les couloirs d'approches et les tours de contrôles des quelques 24 000 aéroports. Bon bien sûr, ça fait un peu tâche niveau immersion (une sorte de gros rectangle en 2D sur un tableau de bord en 3D réfléchissant dynamiquement la lumière et les nuages). Mais qu'importe, cette version de Flight Sim se veut plus ouverte et y réussit plutôt bien. La maniabilité est plus aisée, les instruments de vols plus précis, le cockpit en 3D facilite l'immersion, la vue semble plus ouverte, les petits appareils sont faciles à prendre en main, et les tutoriaux sont nombreux et entièrement en français. On est loin des possibilités de X-Plane, qui détruit une nouvelle fois cet épisode niveau variété de gameplay, et ne comptez pas sur les Scénarios afin d'augmenter la durée de vie. 24 000 aéroports certes, des terrains plus fins que dans Flight Sim 2k2, une planète entièrement modélisée, mais il manque toujours une bonne campagne dynamique de pilote débutant jusqu'au poste de pilote émérite. Microsoft ne semble pas le remarquer, et pour l'instant on se contente une nouvelle fois de traverser du pays sans objectif...

Au final

La série devient de plus en plus facile d'accès, ce qui n'est pas un mal. Plus beau, plus fort, moins profond (on peut pas tout avoir). Graphiquement, c'est encore plus démoniaque, même si on ne peut pas ressentir chaque fois une nouvelle claque graphique, tout comme la bande son, qui elle reste dans les même tonalités. Bon ils n'allaient pas remplacer les bruits d'atterrissages par des coins coins, mais ça reste toujours aussi mécanique. Mettez de la zik en fond de tâche. Enfin, les outils de navigation gagnent en facilité de lecture, avec un GPS simplissime et des cockptis en 3D. Notons qu'en ressortant les avions du siècle, Microsoft permet ainsi de piloter des avions possédant de relativement petits tableaux de bord. 10 boutons parfois, et une bien belle vue sur la ville survolée. On est loin des tableaux en 2D du Boeing, qui prenait les 4/5 de l'écran dans Flight Sim 2000. Malheureusement, face à un tel éventail de possibilités, il manque une fois encore une once de suivi du pilote. Quelques permis à remporter, mais pas de campagne, de missions, etc. Flight Sim : A Century of Flight reste donc un grand bac à sable dans lequel nos pérégrinations nous emmènent de surprise visuelle en surprise visuelle. Point.
En bref : un siècle d'aviation, voilà la meilleure idée de ce nouvel opus. Une dizaine de nouveaux coucous tous plus charismatiques. Les tableaux en 3D rajoutent un plus immersif non négligeable, tout comme nuages améliorés et textures plus fines au sol. Sans oublier la météo revue, et une maniabilité plus simple. Reste un manque à gagner au niveau du suivi du pilote, lâché sans objectif sur une planète bourré d'aéroports.
13 septembre 2003 à 12h11

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Points positifs

  • Les vieux coucous
  • Tableaux de bord en 3D
  • Météo dynamique et configurable. Superbe d'ailleurs
  • GPS, ATC, maniabilité améliorée
  • Communauté internaute énorme

Points négatifs

  • Pas de campagne
  • Même bande-son
  • Bibliothèque de décors lourde
  • Replays horribles
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