Test : Pokémon Colosseum - Gamecube

Pokémon Colosseum - Gamecube
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La tornade Pokémon semblait s’être apaisée dans notre vieille Europe, et alors qu’on pensait ce temps révolu, on nous gratifie d’un jeu de rôle, successeur de Pokémon Stadium sur N64. Son nom : Colosseum, qui flirtait bon le coup marketing. Mais, lorsqu’on analyse ce jeu en profondeur, on trouve un jeu captivant, sympathique. De quoi retomber en enfance pour certains..
Honnêtement, qui prêtait encore attention à ces bébêtes qu’on s’est habitué à appeler Pokémon (abréviation de Pocket Monsters) ? Pas grand monde, car après cette fulgurante ascension, d’autres dérivés du Japon faisaient leurs armes en France : Digimon, Yu-Gi-Oh, Duel Masters. On s’y perd dans les noms quand même. J’ai moi-même noté sur un bloc-notes ces noms-là pour m’en souvenir. Si certaines séries ne laissent pas de souvenir indélébile, Pokémon a su marquer une génération de téléphiles, et s’apprête à en faire de même sur GameCube.

Une histoire complètement nouvelle

Pokémon nous a longtemps habitué à des mondes plutôt enchanteurs peuplés de rencontres amicales et de péripéties plutôt bon enfant. Là, tout cet univers a été substitué par un monde bien plus cruel. Les monstres de poche sont soumis à une force surnaturelle, qui en fait des bestioles frénétiques et dont la seule pensée se tourne vers des combats acharnés : de vrais bêtes de guerre en fait. Votre but est de trouver le berceau du fléau pour le saper, et ce au travers d’une quête digne d’un bon vrai RPG à la sauce nippone. Pour ce qui touche le personnage, oubliez tout de suite le Sacha candide et persistant. Ici, vous composez avec un personnage au look un peu plus « moderne », et au charisme peut-être plus prononcé. Votre quête est parsemée de captures de Pokémon obscurs, et seulement de ceux-ci, but ultime pour déceler la base de cette machination. Pour attraper toutes ces bestioles, vous avez à disposition des Snatch Balls, au look assez semblable aux traditionnelles Pokéballs, mais dont la qualité intrinsèque permet la capture des être convoités. D’ailleurs, lorsque vous en réussissez une, vous avez pour mission la reconquête de la bête en question. En effet, grâce à des combats et avec les soins que vous leur gratifiez, ils redeviendront peu à peu les Pokémon avec leur vrai caractère, leur vraie nature.

Un combat de duellistes

Le kidnapping d’un Pokémon est loin d’être de tout repos, contrairement à celui du niveau d’un Magicarpe ou d’un Ratattac. Les boss qu’on rencontre, en plus d’un look particulier et bien japonais, sont puissants et possèdent des atouts à faire valoir. Ils sont bien sûr pourvus de technique qui leur est propre, diversifiant les duels auxquels on se livre. Ceux-ci s’effectuent en deux contre deux, pour amplifier davantage le sentiment de stratégie et de complémentarité dont doivent faire preuve les monstres. La quête est donc ardue, et tout n’est pas possible si on claque simplement des doigts. Cette difficulté est un peu plus accrue par le fait que les Pokémon obscurs ne peuvent gagner en expérience et en technique de combats, de quoi faire encore plus réfléchir nos neurones. Enfin, on est tout de même bien loin d’une partie d’échecs contre Kasparov…

Le mode battle

Ce mode est le clair descendant de ce qu’offrait Pokémon Stadium. Ici, vous pourrez tester dans des conditions plus relaxantes les Pokémon acquis durement en mode Aventure pour découvrir ou approfondir les connaissances sur celui-ci. L’épreuve du Mont Bataille est assez corsée puisque vous vous livrez à une succession de cent combats. Il a pour but d’entraîner votre endurance et votre régularité. Pour des joutes jusqu’à quatre, il faut se rendre dans Gang Battle, où il est possible, moyennant GBA, lutter avec des amis. Une bonne idée en soi, puisqu’il n’est plus possible de zyeuter sur son adversaire d’ami, mais l’investissement économique est de taille, puisqu’il faut quand même réunir quatre consoles portables maximum.

Et techniquement ?

On peut le dire, les graphismes de Pokémon Colosseum ne sont pas les plus beaux qu’il m’ait été donné de voir. En effet, les monstres, même s’ils sont très reconnaissables, ne présentent pas un niveau de précision très approfondi. Qu’importe, les combats sont beaux, appuyés par des effets spéciaux en tout genre lors des attaques, et l’univers est particulièrement coloré, malgré une histoire sombre. Les couleurs se situent dans un ton clair et animé. Les cinématiques reprennent le moteur du jeu et sont par conséquent agréables à regarder.La bande-son touche un style bien différent des épisodes précédents, puisque l’orientation est à présent vers une cuvée plus rock doux. Il va de soi que ces musiques, surprenantes dans le bon terme, constituent une qualité qui était pourtant tout le contraire dans les derniers softs.
La jouabilité est très simple d’accès, et on peut facilement le déduire, car le jeu est censé s’adresser aux plus jeunes. Il est donc naturel de voir que le maniement du personnage autant que la distribution des sorts et attaques sont faciles à sortir. Il n’y a strictement aucune difficulté ni point noir à soulever contre le gameplay, savant alliage entre accessibilité et amusement.
Moi qui croyais que la sortie de Pokémon Colosseum n’était qu’un vulgaire prétexte pour faire ressurgir ces bébêtes aux différentes valeurs, je me suis entièrement trompé. Remarque tant mieux, mais le doute était permis, au vu des différentes arnaques de ces derniers temps. Ici, il y a très peu de place aux défauts. Les graphismes sont d’assez bonne facture, la jouabilité est simple et efficace, tandis que les modes Battle et Aventure sont riches et captivants. On peut regretter timidement les graphismes qui ne sont pas au top, mais en fait, il est plutôt dur d’attribuer un inconvénient à ce Pokémon Colosseum. Il ravira les plus jeunes et certains adultes, mais pour les grands, un bon vrai RPG est bien plus attrayant.
29 mai 2004 à 11h19

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Points positifs

  • Durée de vie
  • Mode aventure
  • Gameplay

Points négatifs

  • Graphismes moyen
  • Prix à payer pour jouer à 4
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